Réaliser son herbier

Pour valider la formation à l’école Bretonne d’herboristerie, la réalisation d’un herbier est obligatoire. Il s’agit d’un travail minutieux qui prend environ deux ans. Il doit comporter 30 plantes médicinales et 10 plantes d’un biotope particulier.

J’ai cueilli chaque plante en conscience, en la remerciant et en prenant soin de vérifier qu’il y avait d’autres spécimens de la même espèce à proximité et qu’il ne s’agissait pas d’une plante protégée.

Les plantes sont ensuite placées dans du papier journal dans une presse fabriquée pour l’occasion. Le séchage est vraiment la partie la plus délicate de l’ouvrage. Il convient de vérifier tous les jours l’état de la plante, de remplacer le papier journal pour éviter des désagréments tels que moisissures et oxydation.

Une fois la plante correctement séchée, elle est collée sur une feuille de papier épaisse avec un ruban adhésif en kraft. Une étiquette indique son nom vernaculaire (populaire), son nom scientifique, la date et le lieu de récolte, les propriétés médicinales .

J’ai ensuite placé chaque planche dans une grande feuille de calque pour la protéger et parce que je trouvais cela joli.

Les herbiers sont notés. Il y a bien sûr la justesse de l’identification, la qualité du séchage mais aussi l’esthétique qui compte. Allez je vais me la péter un peu, j’ai eu 18,5/20 …

J’ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer chacune des plantes qui compose mon herbier et à réaliser toutes les opérations.

J’ai souhaité avoir un écrin qui mette en valeur et protège ce que je considère comme « une oeuvre d’art » et le témoignage de ces deux années d’apprentissage dans cette école de sorcières située en plein coeur des Monts d’Arrée dans le Finistère. Je remercie infiniment Julien, l’ami artiste menuisier qui a réalisé le coffret avec 9 essences de bois différentes.

Je suis très fière de vous présenter notre travail.

Je propose de réaliser des planches d’herbier lors de mes ateliers (notamment celui « à la rencontre d’une plante ») car cela permet de savourer un moment privilégié en reliance avec le végétal chosi et d’en garder une mémoire.

Autres articles